Sur la route pour Reykjavik

Vendredi matin, nous voilà prêts à partir pour Reykjavik. Il neige à Akureyri et il est tombé un peu dans la nuit. Après 4 jours de neige et de pluie, on a super hâte de rejoindre Reykjavik ou le soleil nous attend. Après un peu plus d’une heure de route, la neige continuait à tomber et la route se recouvrait de neige. On ne voyait rien à plus de 5 mètres, là on commence à bien baliser… Un poids lourd devant nous avance a 10 kilomètres heures et des camions sont garés sur le côté pour mettre les chaînes (c’est pas bon signe pour nous !).

Un gros camion de salage passe à côté de nous, et là grosse panique, tous les véhicules sont au ralenti et en voulant doubler le camion on se retrouve coincés : la voiture patine à mort. Sous un vent glacial et la neige, nous allons demander de l’aide à un islandais car on a beau pousser la voiture, elle part dans tous les sens. Il vient nous aider à la pousser, nous repartons dans la montée et je m’arrête pour attendre Célian. Là, c’est fichu, de nouveau coincés. La saleuse passe à côté de nous et le mec nous dit : «come back to Akureyri, your car can’t go, that’s Iceland !!»

Alors on essaie de faire demi-tour mais on y arrive pas. Nous demandons au monsieur islandais de nous faire le demi-tour et nous repartons vers Akureyri, bien dégoûtés !

Nous arrivons à Akureyri et décidons d’aller à l’office de tourisme pour demander des infos concernant la route 1. La dame nous dit qu’en effet c’est «slippery» (glissant). Nous avons un petit soucis, c’est que nous avons loué la voiture jusqu’au soir et qu’il n’y a pas d’agence SIXT à Akureyri. Elle appelle pour nous à Reykjavik et on lui répond que si nous voulons laisser la voiture à Akureyri et rentrer à Reykjavik par le car ou l’avion, ça nous en coutera 250 euros pour la voiture, et 70€ par personne pour le car, de quoi nous refroidir…Nous décidons de retourner à l’auberge de jeunesse pour demander si nous pouvons réserver une nuit de plus. Le monsieur nous dit pas de soucis et regarde avec nous la carte météo et la carte des routes islandaises pour nous informer de l’évolution pas super positive….

Après avoir regarder l’état des routes on constate que la route est bloquée (slippery) à l’est comme à l’ouest (au nord c’est la mer arctique, au sud les montagnes)

Vu le temps, on s’est dit qu’on allait aller faire un tour en ville, petite visite rapide de la ville, sous la neige et un petit café pour finir. Nous rentrons à l’auberge bien déçus de notre journée et espérons fortement pouvoir repartir le lendemain. C’est avec la boule au ventre que nous allons nous coucher.

La nuit a été courte… on a changé de chambre et entre les polonais qui rentrent tout bourrés à 00h00 et les voisins du dessus qui déménagent pendant 1 heure les meubles, je commence à bouillir. La goutte qui fait déborder le vase : les polonais s’installent dans le couloir à 00H45 en parlant super fort, à rigoler et à ne pas respecter les voisins. Je décide d’ouvrir la porte de la chambre et de la refermer en la claquant. Ca a marché, plus de bruit 🙂

Hop, réveil à 8h, valises refaites et après 5 jours dans le coin, on est fin prêts à partir.  La route était parfaite, sans neige sans rien. Nous voilà rassurés. Nous roulons tranquillement jusqu’à Reykjavik, où le soleil nous contemple.

Nous arrivons donc tranquillement à Reykjavik le samedi vers 14h, nous allons rendre la voiture, avec un jour de retard donc. Le loueur a été sympa il ne nous a pas fait payer cette journée supplémentaire.
Nous lui laissons donc la Chevrolet, qui pour son premier voyage aura vu du pays.
En bus, puis en marchant pas mal nous arrivons à l’auberge (belle vue sur le port), et partons rapidement nous balader en ville.

Le soir nous allons au restaurant du Viking, ça n’a pas vraiment plus à tout le monde… autant le mouton et le «carot cake» m’ont plu. Autant la salade made in Islande n’a pas plus à madame : du poisson séché, et du poisson cru mariné, c’était assez spécial.

Puis couchés assez tôt puisque le lendemain c’était levé à 4h. Avant de nous coucher nous regardons quand même les news, et constatons qu’un volcan est entré en éruption depuis ce matin, le volcan étant dans le glacier, soit assez loin nous ne paniquons pas.

Le lendemain matin, levé 4 donc, et sans trop de problème nous arrivons dans l’avion, puis après 3h de vol à Paris.

Là on se rend compte que l’aéroport ne nous attendait pas, l’avion a du se poser sur le tarmac de l’armée. En effet depuis 2h l’espace aérien islandais est fermé pour cause de volcan. 1h après notre départ ils ont tout fermé. Un peu plus et nous restions à Reykjavik pour une durée indéterminée (ça n’aurait pas été mal remarque …)

Après une nouvelle fois 3h de train nous voilà rentré à Nantes, la machine a laver tournant, et le réveil prêt à sonner demain matin.

A noter pour plus tard donc :  en Islande il faut tous les matins se documenter sur la météo et l’état des routes ainsi que sur l’état des volcans, ainsi ce soir la route 1 est coupée au sud à cause du volcan, et difficilement praticable au nord à cause de la neige. On plaint ceux qui sont dans les fjords de l’est avec une petite voiture.

donc 2 sites pense-bête :

http://en.vedur.is/

http://www3.vegag.is/faerd/island1e.html

Cette année se fut la grosse aventure, pour les prochaines vacances on va essayer plutôt d’aller au soleil (Portugal 🙂 ). Pour L’Islande ou autre pays nordique on va attendre un peu, mais l’aventure ne fait que commencer.

 

 

Myvatn sans les moustiques

Ce matin ça a été grasse mat. Levés 9h30, et vu qu’il n’a pas arrêté de pleuvoir durant toute la nuit, on a pas du rater grand chose.
Après un petit-déjeuner copieux (on a fini les crêpes d’hier soir, miam), nous voilà reparti sur les routes de Myvatn.
De la journée il n’a pas arrêté de pleuvoir ou de neiger suivant les altitudes, ou les dégagements des plaines.
Sur la route on a fait un nouveau saut à Godafoss, et Hverir, mais la temps n’était pas mieux que la veille, il faisait glacial à Hverir, et nous n’avons pas eu le courage de faire le grand tour.
Nous avons pu nous réchauffer à Grjotagja, 2 petites grottes qui abritent une eau à 50 degrés.
Nous sommes aussi rapidement passé à Dimmuborgir, de nombreux sentiers de balades partent de là. Peut être qu’avec le soleil c’est joli, là ça ne l’était pas vraiment.
Treize heures pointant le bout de son nez, et n’ayant pas vraiment envie de manger des sandwichs, nous nous sommes arrêter dans un café/restaurant de Reykjahlid, et nous avons gouter la soupe du jour. Soupe à la tomate avec des morceaux de moutons dedans.
Après un chocolat chaud en désert (au lait de ferme), nous sommes repartis revigorés.
On avait prévu de faire le Mont Krafla, il parait qu’en haut c’est magnifique et qu’il y a même un volcan en semi éruption. Et bien la neige nous y a empêché. La pente était bien ardue, et recouverte de neige. Marlène a refusé que je m’y engage (refroidie par l’expérience de la route 60). Les allemands en 4×4 qui nous suivaient s’y sont engagés sur 200 mètres puis ils ont vite fait marche arrière. On ne saura jamais si ils étaient peureux, ou si c’était réellement impraticable.
Passée cette expérience plutôt moyenne nous décidâmes d’aller nous détendre dans les bains naturels de myvatn, où on nous avait promis une eau chaude et un instant de détente assuré.
Bien mal nous en a pris. L’eau n’était pas réellement (très) chaude, mais surtout nous n’étions pas à l’abris du vent,  et c’était tempête de neige. Nous avions la tête gelée. (Les locaux a côté de nous avaient leurs bonnets de laine dans le bain). Nous ne sommes pas restés longtemps, avons pris une bonne douche très chaude et repris la route vers l’auberge.

Passant faire quelques courses, nous avons acheté des moules congelées (ici ça a l’air de se vendre comme ça), et allons les déguster avec quelques frites (900 grammes)

Demain direction la capitale, où un temps plus clément nous attend (normalement)

 

Les cascades sous la pluie/neige

En cette journée pluvieuse, nous avons décidé d’aller voir les baleines à Husavik (à 100 km d’Akureyri).  C’est le centre d’observation le plus grand d’Europe de la baleine. Arrivés là-bas, il faisait 2/3 degrés, et avec le pluie et le vent, on étaient d’un seul coup moins motivés. Car les bateaux qui emmènent là-bas n’ont pas de cabine pour les passagers. Donc imaginez vous avec le temps et la mer agitée… c’était pas ce qu’on pouvait faire de mieux. Surtout qu’il y en a une qui a déjà été un peu malade dans le ferry… donc bon !

Bref, nous avons donc fait un tour rapide de la ville et nous sommes tombés sur une pancarte : «Museum of phallus». On s’est demandé ce que c’était, et dans le routard ils expliquent qu’un mec collectionne les pénis des animaux dans du formol, (il ne lui manque que celui de l’homme) quelle idée ! Enfin, le musée était fermé, donc on a tracé notre route jusqu’à Detifoss.

Arrivés dans le site, on a commencé par aller voir une première cascade …. Il neigeait et le vent était d’une telle puissance que l’on ne s’est pas attardé.

Ensuite, nous sommes allés voir la cascade la plus grande d’Europe : Detifoss. C’est assez impressionnant. On a eu un petit moment de répit avec 2/3 rayons de soleil (pendant 5 minutes).

Puis nous avons atterri dans la région du lac Myvatn. La région la plus riche en mouvement volcanique et la plus géothermale du pays.

Nous avons vu rapidement, très rapidement même, des cratères en éruption et de la boue volcanique. Je vous passe le jargon geologien pour ce soir, vu que nous y retournerons demain. En espérant qu’il n’y ai pas de tempête de neige comme cet après-midi.

Et nous avons fini notre excursion par la cascade de Godafoss : très jolie !
Sur ce bonne soirée 🙂

 

Sous la neige

Nous avons décollé à 10h ce matin et pris la route vers les fjords et notamment vers Dyjandi pour aller voir la cascade. Pour se faire, il fallait prendre des routes signalées «orange» par la carte d’Islande. En gros, ça veut dire que les routes ne sont pas asphaltées et donc plein de gros cailloux et de terre. Et comme il avait plu la veille, et ben c’était folklo. Surtout quand on a des pentes à 12 ou 16 % là ça devient vraiment du rallye 🙂

Le début bien difficile, on s’est dit bon ça va pas être comme ça tout le temps et là de la neige…. et pas de chaîne dans la voiture, ça patinait sévère et personne sur la route… c’était pas rassurant. Du coup, nous avons zappé Dyjandi et sa cascade et préféré jouer la sécurité en redescendant vers l’auberge de Saeberg. Sauf, qu’après l’épisode neigeux, on pensait en avoir fini avec la neige car la route devenait belle et il commençait à faire beau… l’espoir renaissait 🙂

Mais la route 60 nous réservait encore des surprises et au détour d’un fjord, on prend une petite colline, mais très vite on revoit de la neige sur le bas coté, puis un peu sur la route, puis la route recouverte de neige (tout ça sur 2 km pas plus) et là boum enlisés… nous voilà bien : -1°c, un gros vent qui ramène la neige sur la route, et tout seuls !

Après 15 minutes à réfléchir pour trouver une solution, un 4X4 s’avance vers nous : des français 🙂
On leur a demandé si ils voulaient bien nous aider à pousser la voiture et bingo, nous voilà repartis.
Avec toutes ses émotions, on avait tout de même la frousse de retomber sur de la neige.

Nous devions ensuite rejoindre une route «jaune» (pire que les oranges) pour rejoindre Holmavik, une bourgade ou on pouvait faire les courses. Il y avait un panneau « impassable» devant la route. Mais comme on a vu un 4X4 s’y aventuré, on a fait pareil… quelles quiches on fait !

Bref, vu l’état de la route qui commençait à devenir très pointue et enneigées, on a rebrousser chemin et préféré se rallonger en prenant une autre route. A notre bonne surprise une belle route non inscrite  sur la carte (la 61, qui permet de la 60 de rejoindre la nouvelle 68) nous y a emmené sur 30 km…

Avec tout ça on a mangé à 14H30 dans un fastfood pour changer, car il n’y avait que ça d’ouvert… et on a lavé un peu la voiture car bonjour l’état !

Reprise de volant pour les dernières 2h de route, ça a alterné entre belles routes et caillasses mais on a réussi à arriver à bon bord, dans notre auberge perdue au milieu de nulle part 🙂

Une journée haute en couleur et rebondissements !!! Faut être aventurier en Islande. Avec ces 7 heures de route, au dodo.

Sur un Ferry

Levés de bon matin (8h/8h30) on a eu la bonne surprise de voir un grand ciel bleu, et un bon gros soleil. La météo d’Islande n’est pas plus douée que la française, il devait faire gris et pleuvoir.
Coté température, c’est quand même pas encore ça, 6 ou 7 degrés.
Ce matin direction Stykkishólmur(1500 habitants), où nous attend le ferry pour les fjords de l’ouest. La ville est plutôt jolie, avec son mini phare et son église au look extravagant. Mais pas de petit café pour prendre un encas…
Le ferry ne partant qu’à 15h nous avions un peu de temps devant nous et la piscine de la ville nous faisait de l’oeil. Donc hop en maillot et plongeons dans les hot spot à 42 degrés, de quoi bien se détendre.
Puis nous voilà sur le ferry, toujours sous le soleil.

Après 3 heures de voyage, nous débarquons à Breiðafjörður, et nous prenons la 62, pour longer sur quelques kilomètres la mer du Groenland.
Et là superbe spectacle tout du long. La mer bien bleue, avec en fond les montagnes enneigées. Superbe. Le reste de la route dans les montagnes, très joli aussi mais quelque peu éprouvant.
Arrivant à Bildudadur, nous logeons en face du «port», la baie vitrée de l’auberge donnant  sur le ponton de débarquement, très calme.
Nous sommes 3 dans l’auberge, nous pensons que le 3ème est ici pour un bon bout de temps (vu  qu’il a rempli le frigo), ca nous étonnerait qu’à moitié qu’il soit pêcheur.

Y’a plus qu’à espérer qu’il fasse aussi beau demain, parce que la route va être longue, et plein de choses à voir.